Glossaire

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L’acteur se définit par sa capacité d’agir comme « un individu ou un organisme, un groupe, une organisation (acteur collectif) qui a un intérêt et qui peut agir dans une problématique donnée. » O’Neill Michel

La typologie des acteurs comporte différentes catégories d’acteurs :

  1. les habitants : ils sont prêts de la vie et de la réalité sociale et disposent de l’information de base
  2. les professionnels de proximité : ils écoutent, ils facilitent les échanges, les rencontres, ils accompagnent les démarches et soutiennent les initiatives, ils sont des relais auprès des pouvoirs publics
  3. Les professionnels externes : ils soutiennent dans la reformulation des problèmes et dans la méthodologie, ils apportent une aide à la décision
  4. les élus et institutionnels : ils peuvent jouer le rôle de financeurs, de commanditaires, de décideur quant à la mise en oeuvre et le maintien de programmes
Les acteurs et leurs pratiques

Un agenda 21, c’est un programme d’actions réalisé par une localité pour concrétiser le développement durable sur son territoire tout au long du 21e siècle.
Source : http://www.ixelles.be/site/131-Agenda-21

Le point d’équilibre entre les ressources d’un individu (psychologiques, sociales et physiques) et les défis (également psychologiques, sociaux et physiques auquel il doit faire face

Source : Cantoreggi et Simos, 2016. Environnement, santé et qualité de vie. rapport social 2016 : Bien-être. Seismo, sc, p.268-288, Zurich.

Les biens communs ou commons en anglais couvrent une multitude de biens ou de ressources allant du plus tangible – ex: l’eau – au plus virtuel – ex: le logiciel libre -, en passant par le réseau de vélos partagés d’une ville. Ils sont caractérisés par une diversité de modes de production et de gestion relevant tantôt d’une communauté, tantôt des pouvoirs publics mais aussi de régimes hybrides. L’important est que les biens communs mobilisent une action collective qui émane d’une communauté ou de réseaux citoyens. Au travers des biens communs, les utilisateurs sont aussi codécideurs du mode de production et de gestion de ceux-ci. L’objectif qui sous-tend les biens communs est la soutenabilité écologique, sociale et économique. Ils occupent donc une place singulière en tant qu’arrangements institutionnels qui peuvent efficacement rencontrer des objectifs de gestion durable et équitable des ressources.

Sources :
http://www.etopia.be/IMG/pdf/biens_communs_fr_web-2.pdf

http://www.econospheres.be/La-revolution-des-communs

L’approche « Charge mondiale de la morbidité » est un effort scientifique systématique de quantification de l’étendue relative de la perte de santé en raison de maladies, blessures et facteurs de risques par âge, sexe et géographie à des moments spécifiques dans le temps.

Source : http://documents.worldbank.org/curated/en/833101467990370918/text/808520PUB0FREN0Box0379820B00PUBLIC0.txt

Le concept de citoyenneté fait l’objet, depuis quelques années, de réflexions luxuriantes en sciences humaines. On l’utilise indifféremment pour désigner des ensembles de droits individuels (civils, politiques et sociaux), une identité politique générique, ou même des rôles sociaux très divers (comme la participation à la vie locale ou professionnelle).
Source : MAGNETTE Paul, La citoyenneté, une histoire de l’idée de participation civique, édition BRUYLANT, Bruxelles, 2001

Si le citoyen est celui qui a le droit de cité , la citoyenneté est la qualité du citoyen ; elle permet à un individu d’être reconnu comme membre d’une cité , d’un état et de participer à la vie politique. Dans une société démocratique , la citoyenneté est aussi une composante du lien social, notamment par l’égalité des droits qui lui est associée.
Source : www.latoupie.org dictionnaire de politique février 2016

La concertation est un moyen qui permet l’analyse, la réflexion, les choix, les décisions et les interventions les plus pertinentes par rapport aux attentes de la communauté. Elle s’impose comme méthode inéluctable dans le travail communautaire

L’approche communautaire sera définie comme une pratique s’appliquant à la santé, dans un système de solidarité et de dialogues :

  • horizontal (entre pairs),
  • vertical (entre couches sociales, catégories professionnelles, tranches d’âges),
  • durable (tenant compte des générations précédentes et à venir).

Cette pratique repose :

  • sur une base collective communautaire locale, que ce soit à caractère géographique ou institutionnel,
  • sur un repérage collectif des problèmes et des potentialités, qui implique la population (un diagnostic) et qui inclut les dynamiques sociales à l’oeuvre dans la collectivité (ébauches de solutions, micro-réalisations, réseaux de solidarités),
  • sur la participation, autant représentative que directe, de tous : spécialistes, professionnels, administratifs, politiques et usagers.

Les dernières décennies nous ont beaucoup appris à propos de ce qui fait santé pour la population et sur les domaines qui devraient concentrer nos efforts. La plupart des études réalisées nous indiquent que nous devrions considérer le portrait d’ensemble de la santé pour ainsi nous pencher sur les facteurs qui touchent notre santé, qu’ils se manifestent à l’intérieur ou à l’extérieur du système de soins de santé. À chaque étape de la vie, l’état de santé se caractérise par des interactions complexes entre plusieurs facteurs d’ordre social et économique, par surcroît en interdépendance avec l’environnement physique et le comportement individuel. Ces facteurs sont désignés comme les « déterminants de la santé ». Ils n’agissent pas isolément : c’est la combinaison de leurs effets, en tant que « déterminants de la santé », qui influe sur l’état de santé. Ils concernent le niveau des individus, des divers milieux de vie et des contraintes de l’environnement global ; leur prise en considération conduit dès lors à la mobilisation de dynamiques non seulement interdisciplinaires mais aussi intersectorielles.
Source : Renaud Marc  » Etre ou ne pas être en bonne santé  » in Robert Evans, Morris Barrer, Th. Marmor. Presse université de Montréal. 1996

À titre d’illustration, voici les douze déterminants retenus par les Canadiens :
  1. le niveau de revenu et le statut social;
  2. les réseaux de soutien social;
  3. l’éducation et l’alphabétisme;
  4. l’emploi et les conditions de travail;
  5. les environnements sociaux;
  6. les environnements physiques;
  7. les habitudes de santé et la capacité d’adaptation personnelles;
  8. le développement de la petite enfance;
  9. le patrimoine biologique et génétique;
  10. les services de santé;
  11. le sexe;
  12. la culture.

Source : https://www.sacopar.be/wp-content/uploads/2020/03/inpes_-_iss__qu_est-ce_qui_determine_notre_etat_de_sante__.pdf

Le développement durable répond à un besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins rapport Brundtland 1987. Ce concept tente donc de réconcilier des domaines aussi différents que l’économie et l’écologie tout en veillant à une répartition équitable entre les générations ainsi qu’entre le Nord et le Sud.
Les objectifs de développement durable pour 2030
Le développement local est un processus collectif d’innovation territoriale inscrit dans la durabilité. Ce processus s’enracine dans un territoire pertinent, il y fédère et organise en réseau les acteurs économiques, sociaux, environnementaux et culturels pétris d’une culture commune de projet dont la finalité est le bien-être collectif et la centralité : l’être humain.
Decoster D.-P., Processus et acteurs du développement local, ULB, 1998

Ensemble de procédures, méthodes et outils, qui visent à évaluer les effets positifs et négatifs potentiels d’un projet, d’un programme ou d’une politique sur la santé, ainsi que la distribution de ces effets au sein de la population

Propriétés de l’EIS

  • approche globale de la santé
  • prédictive et prospective en vue d’influencer la décision
  • structurée en plusieurs étapes (5)
  • prends en considération plusieurs types et sources de données

Fonctions principales :

  • plaidoyer en faveur du bien-être et de la justice sociale
  • aide à la décision avec l’appui d’une méthode rigoureuse et un souci de réduction des incertitudes.

Ces deux fonctions sont en tensions et en modifient la démarche. Notons que la force – et la spécificité –  de l’EIS réside dans la volonté affirmée de construire une analyse hybridant plusieurs formes de savoir, aux fins d’appréhender au mieux la complexité des phénomènes sociaux, mais cette spécificité en fait un exercice difficile. 

Sources :
http://www.ssents.uvsq.fr/IMG/pdf/gothenburgpaperfr.pdf

Breton E, Jabot F, Pommier J, Sherlaw W. La promotion de la santé, comprendre pour agir dans le monde francophone. EHESP presse. Rennes; 2017.

Malgré le haut niveau de la qualité et de l’accessibilité de notre système de santé, la santé n’est pas répartie équitablement. De nombreuses études, en Belgique comme à l’étranger, font état de différences systématiques entre les différentes couches sociales. Même dans les pays les plus prospères, les personnes au statut socioéconomique peu élevé ont une espérance de vie plus courte et sont plus souvent malades que les personnes ayant un statut plus élevé. L’Organisation mondiale de la Santé a d’ailleurs fait du droit à la santé pour tous et de la lutte contre les inégalités sociales de santé deux de ses priorités.

Les Faits, un document de l’OMSCombler le fossé en une génération

Forme particulière de concertation, l’action intersectorielle réunit des partenaires provenant de plusieurs secteurs (santé, culture, politique, éducation, etc.) pour agir sur une même problématique.

Cette approche holistique résulte de «l’évidence qu’on ne peut résoudre des problèmes de plus en plus complexes en faisant appel à un seul champ de compétence».

L’intersectorialité favorise le décloisonnement, l’élargissement du cadre de référence, la mise en commun de ressources diversifiées, la coordination des actions menées au sein des différents secteurs, la diffusion de messages cohérents.

Lire aussi l’article : «Croisement des pratiques communautaires autour de la santé en milieu urbain»

Il y a de nombreux degrés et de multiples formes de participation. Mais, « Le modèle communautaire participatif privilégie la participation active de la population que le projet concerne, le développement de sa capacité d’entraide et de solidarité et une prise en charge autonome de la santé par l’individu et le groupe. La communauté bénéficiaire doit définir elle-même les buts des programmes qui lui sont destinés et les activités de prévention peuvent être réalisées par des non professionnels issus des communautés bénéficiaires »

Lire aussi l’article : « La participation et les acteurs »

«Un processus continu de prévision de ressources et de services requis pour atteindre des objectifs déterminés selon un ordre de priorité établi, permettant de choisir la ou les solutions optimales parmi plusieurs alternatives ; ces choix prennent en considération le contexte de contraintes, internes et externes, connues actuellement ou prévisibles dans le futur».

R. Pineault , Planification de la santé Ed Nouvelles . Ottawa 1995 idem Schaefer , Nutt

Selon le décret du 14 juillet 1997 portant organisation de la promotion de la santé en Communauté française :

Processus qui vise à permettre à l’individu et à la collectivité d’agir sur les facteurs déterminants de la santé et, ce faisant, d’améliorer celle-ci en privilégiant l’engagement de la population dans une prise en charge collective et solidaire de la vie quotidienne, alliant choix personnel et responsabilité sociale. La promotion de la santé vise à améliorer le bien-être de la population en mobilisant de façon concertée l’ensemble des politiques publiques.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (1986), la promotion de la santé est le processus qui permet aux populations d’améliorer leur propre santé en leur donnant les moyens d’un plus grand contrôle sur celle-ci.

La promotion de la santé, telle qu’elle est définie par la Charte d’Ottawa, s’organise en un certain nombre d’axes stratégiques susceptibles de permettre aux personnes et aux groupes d’améliorer leur santé :

  1. Elaborer une politique publique de la santé
  2. Créer des milieux favorables, protéger l’environnement
  3. Renforcer l’action communautaire
  4. Développer les attitudes personnelles
  5. Réorienter les services de santé

Cliquez ici pour télécharger le glossaire sur le renforcement des systèmes de santé de l’OMS

 

La perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. Il s’agit d’un large champ conceptuel, englobant de manière complexe la santé physique de la personne, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales, ses croyances personnelles et sa relation avec les spécificités de son environnement

Source : http://apps.who.int/iris/handle/10665/63482

Assemblage non structuré d’acteurs libres entretenant entre eux une communication forte.

Lire aussi l’article : « La notion de réseau »

Forme d’organisation ou de coordination relationnelle souple et ouverte, en opposition aux structures pyramidales, rigides et statiques.

Les réseaux de santé, in revue Prévenir, n°27, 2ème semestre 1994

La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

Source : http://www.who.int/about/mission/fr/

La santé communautaire est une pratique ou une méthode qui repose sur les principes de décloisonnement, de l’implication de la population dans l’identification de ce qui lui fait problème, de la mobilisation des capacités de la population à s’adapter ou à évoluer, de la participation des membres de cette population à l’ensemble du processus.
Lire aussi l’article « Chaque individu est expert dans la gestion de sa santé »

C’est la santé de l’être humain vivant en société, avec ses composantes physiques, psychique et sociale, tenant compte des implications que peuvent avoir sur sa santé, son histoire personnelle et les différentes dimensions sociale, psychologique, économique, juridique et culturelle de ses conditions de vie et de son mode de vie.


La santé globale constitue un champ d’étude, de recherche et d’activité dans le domaine de la santé qui se concentre sur des problématiques à caractère transnational, dont la complexité requiert une approche interdisciplinaire, et dont la finalité est de réaliser un accès équitable à la santé partout dans le monde.
Source : Wernli, D., Beran, D., & Slama, S. (2013). Santé globale à l’Université de Genève: Cartographie des activités, mai 2012: Université de Genève.

Pour Grand et Garnier 2007 : un territoire est interaction entre :

  • un espace institutionnel dominé par un pouvoir et bordé par des frontières, des limites matérialisées
  • un espace support d’une identité collective
  • un espace peuplé, exploité et productif,
  • un espace fonctionnel, organisé par des réseaux , maillés et hierarchisés.

Bantuelle et al(2009) soutient que le territoire d’une démarche communautaire n’est pas prédéfini. Il se construit en fonction du groupe concerné ou impliqué par un problème de santé ; l’action s’inscrit nécessairement sur un espace qui est une juxtaposition de territoires administratifs, professionnels, organisationnels. Si des éléments structurants de l’action communautaire sont un groupe de personnes et un ou des problèmes de santé, l’espace de la démarche doit ensuite se construire avec divers acteurs concernés qui ont à transcender, sortir de leur territoire habituel ou réglementaire d’intervention. Ceci rappelle l’importance tant pour les professionnels et intervenants de santé que pour les bénéficiaires de pouvoir « dépasser les limites d’un territoire de travail »

Bourdillon 2005 rapproche les notions de territoires de sante de celle de bassins de santé. Dans « Bassins de vie, territoires de santé, » D.Doumont et coll. UCL Reso ESP 2009 cite le CREDES (Poltron , Mauss) qui distingue des territoires d’action ( de mise en œuvre des politiques a travers des territoires administratifs, des territoires « spécifiques » liés à l’attractivité hospitalière par exemple, et territoires de projets émergeant de démarches ascendantes) et des territoires d’étude ou d’observation(des comportements , des besoins ,des inégalités par ex). La cartographie des inégalités de sante confirme des disparités importantes et donc l’intérêt d’une approche territoriale.

Un type d’urbanisme favorable à la santé implique des aménagements qui tendent à promouvoir la santé et le bien-être des populations tout en respectant les trois piliers du développement durable. Il porte également les valeurs d’égalité, de coopération intersectorielle et de participation, valeurs clés de la politique de l’OMS

Source : Barton H, Tsourou C. Urbanisme et santé: un guide de l’OMS pour un urbanisme centré sur les habitants [Internet]. WHO / S2D; 2004.  http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0010/102106/E93982.pdf

Une ville-Santé est une ville qui créé et améliore continuellement les environnements physiques et sociaux et qui développe les ressources de la collectivité, permettant ainsi aux individus de s’entraider dans l’accomplissement de l’ensemble des fonctions inhérentes à la vie et permettant à ceux-ci de développer au maximum leur potentiel personnel. Un ville-santé ne se réfère pas à un niveau particulier de santé dans une ville, mais à l’engagement dans un processus d’amélioration de la santé.

Sources : http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0013/101650/E87743.pdf
http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0016/101446/WA_380.pdf

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